Rapport du projet Sauvegarde communautaire des especes menacées dans la reserve de biosphere de la basse vallee de l’Oueme et du Mono, Benin

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I. Introduction

Les zones humides du sud Bénin disposent d’une diversité biologique très riche avec des espèces résidentes et migratrices. On y rencontre plusieurs espèces classées menacées selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) dont entre autres les tortues marines, les cétacés et le lamantin d’Afrique. Pour s’inscrire dans la dynamique régionale et mondiale de conservation de ces espèces, le Bénin a adhéré et ratifié à plusieurs accords régionaux et internationaux, et s’est doté également d’une réglementation nationale pour la protection de ces dernières. Il s’agit entre autres, de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD), la Convention sur la protection des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ou Convention de Bonn (CMS) et la Convention sur le Commerce International d’Espèces Menacées (CITES).Le Benin s’ est aussi doté de la loi n° 2002-16 du 18 Octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et tout récemment de la loi CITES. Par ailleurs, selon la loi n° 2002-16 du 18 Octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, les espèces telles que les tortues marines, les cétacés et le lamantin d’Afrique sont classées dans la catégorie des espèces intégralement protégées.

D’un autre côté, le Bénin a également adopté plusieurs outils pour améliorer la conservation des écosystèmes humides parmi lesquels la création de deux réserves de biosphère et deux Aires Marines Protégées (AMP) dans les Zones Humides du Sud Bénin. Malgré tous ces efforts, les écosystèmes humides et leur biodiversité subissent de multiples pressions du fait des activités anthropiques. Pour renforcer les actions développées par les acteurs de l’administration publique, Nature Tropicale ONG en collaboration avec ses partenaires développe depuis 1999 des actions pour la sauvegarde communautaire des écosystèmes fragiles telles que les zones humides, ainsi que leur biodiversité particulièrement, les tortues marines, les cétacés et le lamantin d’Afrique à travers des actions concrètes et des campagnes de sensibilisation sur le terrain. Ainsi, grâce à l’appui de ses partenaires et la collaboration avec les Ecogardes qui des bénévoles outillés pour la tâche, les actions développées par Nature Tropicale montrent une certaine amélioration de l’état de conservation des tortues marines et du lamantin d’Afrique au Bénin, même s’il reste beaucoup à faire.

En effet, malgré tous ces efforts, les cas de braconnage des tortues marines et des lamantins d’Afrique continuent d’être signalés particulièrement dans les réserves de biosphère du Mono et de la Basse Vallée de l’Ouémé. De plus, d’autres menaces dont la pêche accidentelle (bycatch) par les pêcheurs locaux et étrangers, le ramassage des œufs de tortues marines, la destruction des habitats et la pollution sont des défis auxquels il faut faire face. 

Il importe aussi de souligner que dans le cadre du volet ‘Sensibilisation’ de la convention spécifique signée entre la Direction générale de la coopération au développement (DGD) et l’IRSNB, celui-ci désire renforcer les activités des Points focaux nationaux pour le Centre d’échange d’informations dans leur soutien à la mise en œuvre de la CDB. Ainsi, de 2016 à 2019, Nature Tropicale ONG a bénéficié de l’appui de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (IRSNB) à travers CeBIOS pour développer des actions de sensibilisation en faveur des espèces marines migratrices le long du littoral du Bénin dont les tortues marines.